Si vous êtes déjà allés voir mes travaux, vous savez que les muses dont je parle sont des chats.
J’ai toujours vécu avec des chats. Ma mère nous a élevé dans le respect de leur être, les intégrant à nos vies comme nos semblables, faisant partie de notre famille.
Une vie vaut une vie et il n’y a pas de classement de valeur.
Grâce à cela, sans la barrière présomptueuse de l’espèce, j’ai beaucoup appris d’eux, comme on apprend en observant l’autre. Leur façon de vivre le présent, leur patience, leur curiosité naturelle et leur envie de découvrir, même leurs sautes d’humeurs auxquelles ils ne pensent déjà plus, tout cela ont fait d’eux des formidables guides à suivre.
Ces êtres incroyables m’ont fait grandir…
Lorsque j’ai commencé a dessiner l’oracle des chats, Buddha, le dernier d’une fratrie de 4 chats que nous avions élevés au biberon, était en fin de vie. Il s’est éteint avant la fin de l’année, nous laissant bien seuls, après 15 ans de vie commune avec lui et ses frères.
En avril dernier, nous avons recueilli 2 chatons de 10 jours, abandonnés dans une boîte à chaussure. Comme nous l’avions fait 15 ans auparavant pour Buddha, Shaël, Domino et Sinbad, nous avons “sacrifié” quelques nuits à leur donner le biberon afin qu’ils puissent vivre avec nous.
Ainsi de nouvelles muses, Azur et Camino, guidées très certainement par la présence encore palpable des “Anciens”, grandissent avec moi et m’inspirent au fils des jours qui passent.
Bien entendu, mes chatons, aussi inspirants qu’ils soient, sont aussi très encombrants sur ma table lorsqu’il s’agit de travailler, mais ça c’est une autre histoire.
